Posted on: mai 10, 2022 Posted by: Rédaction Comments: 0

C’est indéniable, la tendance est au bio et à l’équitable. Après l’alimentation et les cosmétiques, la mode s’y met elle aussi. Et ça marche, les consommateurs adorent ça. Seulement voilà, s’agit-il d’un véritable engagement ou d’un moyen de gagner toujours plus d’argent ? Après tout, puisque les acheteurs mordent à l’hameçon, pourquoi s’en priver ? Il y a sans doute un peu des deux. Les industriels ne vont pas rechigner à faire un peu de sous si en plus c’est bon pour la planète…

Mais enfin bref, en tant que consommateur, si on peut se le permettre, autant acheter bio.

Et encore, tout n’est pas si simple. En effet, la culture des plantes pour fabriquer des textiles bio n’est pas toujours ce qu’on peut appeler une culture propre. En effet, le coton par exemple est une plante très fragile dont la culture demande énormément d’eau et beaucoup de pesticides. Or, pour être bio une plante doit être cultivée sans engrais chimique ni pesticide. Il est donc difficile d’obtenir du coton bio, en particulier d’en obtenir de grandes quantités, ce qui explique dans une certaine mesure que les marques proposant des textiles bio se limitent à une collection relativement restreinte.

Découvrir :  Ce que les hommes élégants et les mieux habillés portent cet automne/hiver

Les alternatives au coton bio, telles que les nouvelles fibres en bambou dont on parle tant, ne sont pas toujours très respectueuses de l’environnement. Si la culture en elle-même ne pose pas de problème, les traitements chimiques pour transformer la fibre, eux, sont très nombreux et particulièrement polluants. En définitive, un textile est rarement 100% bio.

Alors que faire ? Se contenter de ce que l’on a et accepter de porter du coton bio qui ne l’est peut-être pas totalement ? Mais quand on est une femme qui souhaite préserver sa peau et en même temps la planète, ce n’est pas une solution toujours facile à adopter. Avoir un peu de patience aussi car le marché est en plein essor et l’industrie se penche sérieusement sur les nouvelles matières qui permettront de résoudre tous les problèmes à la fois.

 

Et puis ce n’est pas tout. Car acheter bio, c’est bien beau mais cela ne veut pas forcément dire équitable. L’amalgame est souvent fait alors que bio et équitable sont deux choses bien différentes.

Découvrir :  Les Tendances mode Vêtements Femmes été

Acheter équitable cela signifie que le produit a été réalisé dans le respect du droit international du travail. C’est l’assurance que les employés ont reçu une juste rémunération et qu’ils travaillent dans de bonnes conditions sanitaires. Le commerce équitable refuse également le travail des enfants et garantit un revenu au producteur, de façon à l’aider dans son développement.

L’idéal, c’est donc d’acheter à la fois bio et équitable.

Super ! Allons-y ! Mais comment fait-on pour s’y retrouver dans cette jungle ? C’est là que commence la traque au label. Il en existe actuellement plus de 60. Vous n’aurez pas vraiment d’utilité à les connaître tous ; en revanche, les plus importants valent le coup d’être mémorisés. D’ailleurs, vous les avez certainement déjà vus pour la plupart mais êtes passée à côté parce que vous ne connaissiez tout bêtement pas leur signification.

Grand incontournable du textile bio, le label SKAL, qui garantit l’utilisation de coton bio.

Découvrir :  Comment faire pour mieux choisir un grossiste vêtement ?

Il y a aussi les grands classiques : AB (pour Agriculture Biologique) et ECOCERT (qui garantit à la fois des textiles biologiques et un respect du commerce équitable).

Oeko-tex, qui certifie que les textiles sont fabriqués sans produit chimique dangereux pour l’être humain et pour l’environnement (délivré par l’Asqual).

Max Havelaar, qui est LA référence concernant le respect du commerce équitable.

Yamana, qui avec son programme « fibre citoyenne » fournit des repères et des outils aux entreprises textiles et à leurs acheteurs en matière de qualité sociale et environnementale.

A ces nombreux labels, s’ajoutent des niveaux de qualité pour les produits. Ainsi, de la même manière qu’ECOCERT divisait les cosmétiques en deux catégories, « cosmétique bio » et « cosmétique éco », le label récidive en classant les textiles en fonction de leur pourcentage de fibres biologiques : textile biologique contrôlé par ECOCERT (95% minimum de fibres biologiques) et textile à base de fibres biologiques contrôlé par ECOCERT (70 à 95% de fibres biologiques).

Leave a Comment